Fleuriste, c’est un beau métier, mais c’est un métier difficile à plus d’un titre. Si chaque ville de France continue à avoir son fleuriste, il n’en n‘est pas moins que la profession s’est fortement modernisée et poursuit une transformation favorisée par de grands groupes.
Offrir des fleurs n’est pas démodé, au contraire. Quelle que soit l’occasion, les fleurs sont un cadeau apprécié. Qu’il s’agisse de réseaux organisés ou de commerçants indépendants, les fleuristes ont modifié leur offre. Le bouquet en lui-même a changé. Les fleuristes doivent pouvoir proposer différents types de bouquets afin de répondre aux attentes de leurs clients : avec des fleurs plus ou moins classiques, une présentation plus ou moins accessoirisée, de la couleur ou du blanc… Si l’on se réfère aux informations issues de la FFAF, les magasins spécialisés représentent 50% des ouvertures alors que de plus en plus de magasins sont multi activités. Il y a les fleuristes qui organisent des ateliers de création de bouquets, les fleuristes qui ouvrent un salon de thé, et bien d’autres encore. Le haut de gamme, associé à un magasin de petite décoration est particulièrement tendance. Ce métier est dur car il est très exigeant : la conservation des fleurs, l’esthétique des bouquets, des amplitudes horaires d’au moins 6 jours sur 7 ; mais faire plaisir n’a pas de prix et aucun métier ne peut se targuer d’être autant au cœur des fêtes et événements que les fleuristes.

Du côté de l’offre, différents réseaux de franchise et une majorité de commerçants indépendants coexistent. Le marché est globalement en tension. Entre 2013 et 2015, le chiffre d’affaires de la filière a chuté de 6 % selon la FFAF. Cependant, des enseignes de franchisés réussissent à se développer dans un marché en stagnation en tirant vers le haut leur proposition. C’est le cas par exemple d’Emova Group, propriétaire des enseignes Monceau Fleurs, Cœur de Fleurs, Happy et Au Nom de la Rose, qui a fait évolué l’offre de son enseigne Rapid’Flore. Alors qu’elle proposait jusque-là des fleurs coupées en libre-service, elle s’est tournée vers un concept dénommé ‘Cœur de Fleurs’ qui accorde à nouveau une place centrale au métier de fleuriste. En effet, si le produit est au centre de la demande, le bouquet valorise le cadeau.
Si les évolutions sont marquantes sur le plan du produit et des services, les nouvelles technologies ont, elles aussi, fait évoluer l’offre. En effet, les deux enseignes leader de la vente en ligne de bouquets comme Florajet ou Aquarelle, sont concurrencées par de nombreux sites, avec des propositions également très attrayantes. Par exemple BeBloom propose des collections de fleurs fraîches et de plantes à petits prix. On peut donc offrir des compositions, des fleurs de saison mais aussi des orchidées, des roses, des lys ou bien encore des fleurs exotiques… Et pour compléter cette explosion de couleurs, pour encore plus de plaisir, l’enseigne propose de compléter l’envoi de fleurs avec des chocolats, du champagne, une bougie ou tout autre article approprié à toutes les occasions !
