Logistique : le poids des enjeux environnementaux

Nécessaire à notre économie comme, de manière plus générale, à notre mode de vie au quotidien ; le secteur de la logistique est cependant confronté aujourd’hui à une problématique majeure : celle des enjeux environnementaux. La décarbonation des transports en est bien sûr un des aspects incontournables, mais de nombreux autres points doivent également être pris en compte.

La logistique ne se limite pas au transport

Souvent envisagée sous le seul angle du transport de marchandises d’un point A vers un point B ; la logistique ne saurait pourtant se limiter à ce seul aspect. Car si la décarbonation des transports est bien entendu un sujet central pour rendre l’activité logistique plus respectueuse de l’environnement, d’autres leviers importants peuvent être mobilisés. L’impact sur la biodiversité inclus en effet les déchets, notamment plastiques, ainsi que les ressources utilisées pour la fabrication des emballages ou espaces de stockage, sans même évoquer la problématique de la construction des nombreux hubs et entrepôts sur des surfaces encore non artificialisées, qui pourraient avoir bien d’autres usages.

Cette question du bâti est justement en 2023 au cœur des préoccupations du législateur, dans le cadre du dispositif Zéro Artificialisation Net de la Loi Climat et Résilience, afin de réduire cette artificialisation et de favoriser un usage plus raisonné des surfaces et limiter le mitage urbain ; et interroge nombre d’acteurs du secteur quant à leur stratégie de développement et d’implantation de sites futurs.

Une prise en compte globale des impacts

Il apparaît donc comme nécessaire d’envisager la préservation de l’environnement dans son ensemble, sans la limiter à un seul aspect, aussi important soit-il. Dès lors, privilégier l’emploi de matériaux plus durables que le carton dans les emballages devient incontournable. De multiples alternatives existent, et la durabilité des produits de substitution est également une source d’économie d’échelle pour les entreprises, même si cela implique de revoir nombre de comportements ancrés depuis des années. La systématisation du recyclage, ou le réemploi des matériaux, dans une démarche plus circulaire, s’impose en effet comme un réflexe de bon sens, tant écologique qu’économique, car si le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit, il est tout aussi intéressant pour les professionnels que des dépenses évitables le soient réellement.

Il semble également important de tordre le cou à plusieurs idées reçues. Ainsi, le plastique, malgré ses inconvénients, n’est pas toujours une aberration écologique ; et peut même se révéler être, à défaut de la meilleure, la moins mauvaise des solutions, pour certains emballages et matériaux de stockage notamment. A contrario, le carton, même s’il se recycle bien, génère encore de nombreux déchets. Réfléchir à la matière la plus adaptée, et envisager les alternatives devrait donc être un réflexe pour les acteurs de la logistique.

Il convient également de rappeler qu’en matière de verdissement des univers du transport et de la logistique, l’idéal ne pourra vraisemblablement jamais être atteint. Aussi est-il sans doute préférable de prioriser des actions peut-être imparfaites mais allant dans le bon sens, et qui peuvent être réellement effectuées ─ ce qui n’empêche pas de faire preuve d’ambitions réalistes et accessibles, même si elles demandent des efforts de la part de tous.

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