Immobilier : des opportunités pour entreprendre malgré la conjoncture

L’immobilier, à travers les nombreuses enseignes d’agences immobilières, à longtemps été un secteur important de l’univers de la franchise. Aujourd’hui, si ces nombreux réseaux restent encore des acteurs incontournables du marché ─ et que de nouvelles enseignes continuent à voir le jour ─, le contexte global du marché immobilier pourrait inciter à davantage de réserves les porteurs de projets souhaitant y démarrer leur activité. Pourtant, ce secteur continue d’apporter de réelles opportunités.

Un contexte particulier

Fortement corrélé à la bonne santé ou non de l’économie dans son ensemble, l’immobilier connaît depuis quelques années de profonds bouleversements. La crise du Covid-19, ainsi que le conflit en cours en Ukraine, en Israël et les tensions en Asie ont en effet provoqué le retour d’un cycle inflationniste, auquel les banques centrales ont répondu par un relèvement des taux directeurs. De ce fait, emprunter coûte aujourd’hui plus cher et les règles relatives à l’endettement maximal ont éloigné de l’accès au crédit une part plus importante de la population. De nombreux biens ne trouvent ainsi plus acquéreurs, ou à un moindre prix. Le nombre de transactions, aussi bien en volume qu’en valeur, a baissé en 2023, et cette tendance pourrait bien se poursuivre en 2024. 

Cela pourrait inciter nombre de porteurs de projets à reconsidérer leur volonté de se lancer dans l’immobilier, même sous le régime de la franchise. Cependant, tout n’est pas si noir. En effet, une inflation comme nous la connaissons aujourd’hui n’à, d’un point de vue strictement économique, rien d’anormal, et se rapproche du contexte qui était le nôtre au début du siècle. De plus, de nombreux réseaux estiment que cette période délicate permettra (avant correction du marché à venir), de rationaliser la profession, en poussant vers la sortie les agences les moins performantes ─ une sorte de darwinisme économique en somme. La situation est sans doute plus complexe pour les constructeurs et promoteurs, qui ont financés des projets amenés à voir le jour à présent aux tarifs ayant cours il y quelques années, et qui ne peuvent les commercialiser aux prix espérés alors, et qui vont devoir faire face à de réelles difficultés de trésorerie. Toutefois, ce secteur, très spécialisé, n’est qu’une des facettes de l’immobilier, et le marché dans son ensemble apporte encore des perspectives intéressantes.

Agences immobilières : entre persistances et évolutions

Le contexte de marché (comme le prochain départ en retraite de nombreux dirigeants actuels d’agences immobilières franchisées), peut se révéler propice à l’entrepreneuriat, en libérant des zones à des porteurs de projets ambitieux. Cependant, et malgré la persistance de points fondamentaux, comme la nécessité d’être titulaire d’une carte professionnelle ou de pouvoir en justifier la demande par équivalence de diplôme ou expérience professionnelle suffisante, ou encore une réelle appétence pour la relation commerciale, une connaissance approfondie du terrain ; le marché a connu de profondes évolutions. Cela tient à la technologie, avec le développement du digital, dont le recours s’est imposé à tout un chacun dans ses recherches immobilières ; mais aussi aux nouveaux comportements de consommateurs, moins enclins aux concessions qu’auparavant (même si le contexte du marché pourrait rapidement faire évoluer ce point). Dès lors, l’ancrage local des entrepreneurs, mais aussi leur sens de la relation client sont primordiaux car l’immobilier touchant à l’intime, la dimension psychologique y est essentielle. Les réseaux sont d’ailleurs unanimes sur ces questions, expliquant qu’ils sont à même d’apporter soutien, formation (tant sur la technique immobilière que sur la gestion du centre de profit et sur le management) et accompagnement, mais que certains savoirs-êtres ne peuvent s’apprendre.

Entreprendre sous le régime de la franchise permet toutefois aux porteurs de projets de bénéficier de la reconnaissance publique et de la force de frappe des réseaux en matière de communication. De nombreux réseaux proposent également à leurs futurs partenaires, en mettant à leur disposition les outils et la formation nécessaire, de ne pas se limiter à la seule transaction immobilière et d’élargir leurs services à al gestion locative et à l’activité de syndic, de manière à se diversifier et être moins exposés en cas de retournement du marché. De plus, nous assistons à l’apparition de nouveaux concepts, qui sont autant de manières d’appréhender l’activité d’agent immobilier.

De nouveaux concepts pour épouser les réalités du marché

De manière très schématique, un agent immobilier est un intermédiaire entre le vendeur d’un bien immobilier et son acheteur. Traditionnellement, le vendeur donne un mandat à l’agent immobilier pour commercialiser son bien, et ce dernier se rétribue à travers une commission. Cependant, les évolutions de la société ont profondément modifié ce métier, en faisant apparaître de nouveaux concepts, et presque de nouveaux métiers. Ainsi, si le client de l’agent immobilier est fondamentalement le vendeur, c’est l’acheteur qui sera celui du chasseur immobilier. Ce dernier recherche des biens à la vente pour le compte de ses clients, qui ne peuvent se libérer le temps nécessaire à leurs recherches. Ne demandant pas nécessairement de locaux, ce métier est une manière très simple et peu coûteuse d’accéder aux métiers de l’immobilier, et plusieurs réseaux de franchise accompagnent les porteurs de projets, ayant déjà une expérience préalable de l’immobilier ou en situation de reconversion professionnelle, en les formant et en leur apportant des outils pour soutenir leur développement. Portés par l’essor du digital, certains réseaux immobiliers misent également sur une présence 100% digitale, sans agences physiques, apportant là encore la possibilité de démarrer une activité avec une moindre mise de fonds initiale.

En parallèle à ces réseaux qui souhaitent faire évoluer le métier d’agent immobilier, on assiste à l’apparition d’enseignes ayant fait le choix de la spécialisation sur un segment du marché. Ce pourra être sur l’immobilier haut de gamme, ou encore sur l’immobilier professionnel, bureaux, locaux commerciaux et fonds de commerce. Ce marché, qui répond à une vraie demande des professionnels, demande toutefois une expertise supérieure à l’immobilier résidentiel, notamment en matière juridique et comptable ; savoir-faire qu’apportent ces réseaux à travers une formation ad hoc.

En parallèle au métier d’agent immobilier, le secteur propose des opportunités dans des professions connexes, moins connues du grand public. Ainsi, des enseignes permettent de devenir courtier en crédit, ou diagnostiqueur (ce dernier métier bénéficiant d’un contexte favorable grâce aux évolutions réglementaires et législatives). Et ici aussi, le soutien d’un réseau peut être un soutien précieux dans le développement d’une activité.

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