La décarbonation, une nécessité pour une logistique durable

Le réchauffement climatique est devenu une des préoccupations majeures des Français, et les enjeux environnementaux sont désormais une question incontournable pour les entreprises. Si des secteurs comme le bâtiment ou l’industrie sont naturellement des émetteurs de CO2, le transport et la logistique s’emparent aujourd’hui également de ces questions, à la fois pour répondre aux injonctions légales et aux demandes de leur clientèle.

La lutte contre les émissions carbonées, une préoccupation constante du secteur

Si de nombreuses solutions, comme la réduction des emballages ou l’emploi de matières recyclables participent naturellement à la réduction de l’empreinte des secteurs de la logistique et du transport sur la biodiversité ; c’est bien la décarbonation qui se révèle être un des points les plus cruciaux. Le transport de marchandises sur de longues distances, par bateau notamment, génère une importante pollution, mais il semble aujourd’hui impossible, de par nos modes de consommation et l’interconnexion des industries manufacturières de s’en passer. Cependant, des actions des entreprises sont nécessaires, tant pour la préservation de la planète que pour répondre aux exigences règlementaires françaises ou européennes. Aussi, quelles sont aujourd’hui les solutions dont dispose le secteur du transport ? Une première piste, de plus en plus explorée, touche aux énergies utilisées dans le transport.

Les énergies alternatives, un élément de solution ?

Aujourd’hui, l’essentiel du transport intercontinental s’effectue par voie maritime, et plus de 90% des marchandises transitent ensuite par la route pour rejoindre leur point d’arrivée Pour des raisons de volumes, le maritime reste difficilement remplaçable, et les progrès de la technique ne permettent pas encore d’envisager un cargo électrique, même si l’hydrogène ou les biocarburants restent des possibilités prometteuses, aujourd’hui envisagée par plusieurs acteurs. Ces pistes sont également explorées par les transporteurs routiers, qui déploient en parallèle de plus en plus de véhicules électriques, principalement pour des distances assez courtes, voire recourent au vélo, pour les derniers kilomètres. Cependant, si le recours aux énergies alternatives, plus respectueuses de l’environnement, est un élément de réponse à la problématique de la décarbonation ; cette dernière appelle une approche plus globale, et donc des changements de pratiques.

Vers un changement de pratiques

Il est notamment important pour les acteurs de la logistique de lutter contre des aberrations, tant écologiques qu’économiques d’ailleurs, comme le fait de faire rouler les véhicules à moitié remplis quand ils ne sont pas intégralement vides. La question de l’optimisation des flux et des contre-flux est de ce fait de plus en plus prise en compte, notamment en recourant aux possibilités offertes par le digital. Le report modal, en passant du transport routier au ferroviaire ou au fluvial est également une solution, le fluvial étant d’ailleurs un moyen idéal pour atteindre les centres-villes, ce qui est aujourd’hui de plus en plus difficile par la route.

Cependant, les impacts de la logistique ne sont, in fine, que les conséquences de nos propres modes de vie. Et s’il apparaît comme essentiel de favoriser la décarbonation de ce secteur, d’autres approches, comme la relocalisation des industries ou repenser ces modes de consommation semble incontournable.

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