La France : un futur leader de l’hydrogène décarboné !

Diviser par deux les émissions de l’industrie dans les dix prochaines années, pour permettre l’atteinte de l’objectif zéro émission nette en 2050 : c’est l’objectif ambitieux de décarbonation pour le secteur industriel annoncé le Président Emmanuel Macron, il y a presque un an. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs technologies ont été identifiées, dont l’hydrogène décarboné. 
Pour rappel, environ 116 millions de tonnes d’hydrogène sont produites par an dans le monde dont seulement 1 % provient d’hydrogène vert. D’autres secteurs sont également visés par l’utilisation d’hydrogène décarboné, notamment celui des transports.

L’hydrogène décarboné ?

L’hydrogène décarboné ou vert est un hydrogène dont ni la production ni l’utilisation n’émettent de CO2. Cet hydrogène est obtenu par électrolyse de l’eau à partir d’électricité, pour décomposer ses molécules (H2O) et en extraire l’hydrogène. La production d’hydrogène par électrolyse de l’eau à partir d’électricité bas carbone ou renouvelable est encore trois à six fois plus chère que la production dite par vaporeformage du gaz naturel. Des progrès sont attendus notamment sur l’amélioration du rendement énergétique et l’augmentation de la puissance des électrolyseurs pour faire baisser les coûts de production de l’hydrogène décarboné. En France, la part de l’électrolyse est plus importante que dans le reste du monde (6 % des volumes).

L’hydrogène : un axe clé de la stratégie énergétique de la France

Pour rappel, la France est l’un des premiers pays industrialisés à s’être doté d’un plan hydrogène dès 2018 puis d’une stratégie nationale en 2020, réaffirmée dans le cadre de France 2030. La France s’est ainsi donnée les moyens de devenir un des leaders mondiaux de l’hydrogène décarboné en se dotant de neuf milliards d’euros, grâce à ses laboratoires de recherche et ses industriels à la pointe de l’innovation, à la création d’une filière compétitive d’hydrogène renouvelable et bas carbone. Objectif du pays : disposer d’au moins quatre giga-usines d’électrolyseurs et de l’ensemble des technologies nécessaires à l’utilisation de l’hydrogène.

La stratégie nationale hydrogène repose sur trois mesures fortes : l’installation d’électrolyseurs pour apporter une contribution significative à la décarbonation de l’économie, le développement des mobilités propres, notamment pour les véhicules lourds, la création d’une filière industrielle créatrice d’emplois et garante de notre maîtrise technologique, notamment en créant 50 000 à 150 000 emplois sur le territoire.

France 2030 soutient des projets liés à l’hydrogène comme :

– le financement de la R&D sur l’avion à hydrogène via le CORAC ;

– le déploiement des trains à hydrogène qui s’est concrétisé dans les territoires en avril 2021, avec la commande par les régions Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Grand Est et Occitanie de 12 rames bi-mode qui seront fournies par Alstom

France 2030 prévoit un renforcement de 1,9 Mds€ pour le développement de la filière hydrogène.

Vers une industrie et des transports décarbonés

L’hydrogène décarboné est la seule à même de fournir des solutions pour parvenir à limiter et enrayer l’émission de CO2 dans l’industrie lourde, notamment dans les secteurs de la sidérurgie, chimie raffinage, production de carburants synthétiques. Aujourd’hui, l’industrie est en France de loin le premier consommateur d’hydrogène, avec 900 000 tonnes consommées annuellement. L’hydrogène est un intrant utilisable en substitution au charbon et au gaz naturel dans de nombreux procédés industriels.

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