Le coaching : loin d’être saturé, source d’opportunités pour les entreprises, leaders et managers

Né dans les années 90, le coaching est de plus en plus présent dans les organisations en France. La démarche s’est démocratisée tant et si bien que les managers observent désormais les coachs sous un nouvel œil. Le coaching n’est plus seulement un outil de développement personnel, il est aussi un levier de performance opérationnelle et collective.

Coaching et positive attitude

En post covid, on l’a vu, les individus qui jusqu’ alors avaient du faire preuve de résilience revendiquent plus que jamais le droit à s’épanouir, à être eux-mêmes au sein des organisations, à allier bien-être au travail et à la maison. Dès lors, le coaching s’est également emparé de cette tendance avec des coachs qui non seulement prônent la positive attitude dans le couple, dans le quotidien mais aussi en entreprise, à l’égard de ses collègues ou de son équipe. Les programmes de coaching sur le développement personnel, la motivation, la gestion des objectifs et la pensée positive sont de plus en plus populaires en France. L’International Coach Fédération (ICF) compte plus de 1 160 membres en France, ce qui souligne l’importance de l’éthique et de la certification dans le domaine du coaching. Le coaching est devenu un élément clé de la culture d’entreprise en France, et il est de plus en plus reconnu comme un outil de développement personnel et professionnel.  Shirzad Chamine ou Dana Lefeuvre, auteures et coachs, estiment que nous avons le pouvoir d’actionner notre intelligence positive, de dompter les petites voix qui sèment la zizanie dans notre tête, les « saboteurs« .Le premier d’entre eux est le juge, qui vous fait penser que vous êtes nul. Le contrôleur, lui, dira que c’est de votre faute si quelque chose n’a pas fonctionné. La victime, quant à elle, vous persuade que c’est « encore » un échec. A chacun de prendre conscience de ces saboteurs et de comprendre à quel point ils peuvent nous gâcher la vie.  Ensuite, après avoir appris à sortir ces voix toxiques de nos pensées, il faut donner de la force à notre « sage« , la bonne voix. Il faut ainsi avoir beaucoup d’empathie pour soi, chercher à comprendre les raisons de nos actes, continuer de créer, choisir la direction d’après et foncer. L’intelligence positive alliée au coaching forment ainsi les outils nouvelle génération qui permettent d’aller plus loin dans la connaissance de soi mais surtout de redonner sens à son parcours, à sa façon de travailler, à son projet de vie tout simplement. Une alliance porteuse d’opportunités sur le marché du coaching avec nombre de structures et de coachs qui se forment à l’intelligence positive.

Le coaching pour prévenir les risques psycho-sociaux (RPS)

Dès l’avènement des RPS vers 2008, le coaching s’est emparé de cette question. En effet, le stress, lié à un manque d’estime de soi, constitue un obstacle à l’épanouissement de sa vie professionnelle (Salman, 2021). Le coaching apporte donc sa contribution ici dans une logique de performance de l’entreprise et de l’individu. D’autant plus que les argumentations autours de l’impact économique du stress ont particulièrement été mis en lumière depuis. Ce discours s’est accentué avec l’avènement des RPS à la fin des années 2000 et particulièrement avec la médiatisation de suicides au travail et de burn out, résultant d’une insuffisance des personnes à prendre de la distance à l’égard de leur travail. Le coaching peut ainsi intervenir pour des individus en burn-out comme une solution visant à développer les compétences émotionnelles. Une plus grande sensibilisation des managers et des salariés quant aux risques psychosociaux permettrait, au travers d’un coaching, d’en réduire les effets. Plébiscité désormais par les DRH, le coaching trouve une justification au-delà d’une optimisation de soi et de questionnement de performance. Le coaching a vocation à prendre soin des collaborateurs plutôt qu’à leur faire viser uniquement des objectifs de rentabilité et de performance. Cependant, un salarié bien dans son corps et dans sa tête est un salarié acquis à la stratégie de son entreprise et prêt à s’investir pour la faire grandir. Aujourd’hui les RPS s’inscrivent dans un contexte légal marqué par des obligations pour les entreprises d’assurer la santé physique et psychique des individus au travers d’actions de prévention des RPS. Dans ce contexte, le coaching apparaît comme une solution et une ressource essentielle. Les coachs peuvent intervenir sur les RPS en développant les capacités managériales d’animation d’équipe ou de régulation de l’activité de travail, ou encore dans des situations de risques avérés (conflit, harcèlement, épuisement).

Zoom sur le manager coach

Une nouvelle génération de managers appelés les managers-coachs

Le manager-coach est souvent en charge d’équipes. Il n’a pas nécessairement une formation spécifique, mais plutôt un penchant naturel vers l’humain. Selon James Hunt et Joseph Weintraub, certaines caractéristiques préparent un manager à endosser le rôle et la posture de « manager-coach » : ils aiment aider, n’ont pas besoin de tout contrôler, ont de l’empathie naturelle, une ouverture à l’apprentissage et au feedback, un vrai intérêt pour les personnes et la conviction que chacun aime apprendre. Le manager-coach, intéressé par l’apprentissage et la transmission des savoirs, se forme souvent lui-même aux méthodes de coaching.

Quelques données

  • Le visage du coaching en France est majoritairement féminin, avec 60 % des coachs étant des femmes.
  • Age moyen : 45 ans, ce qui témoigne d’une maturité professionnelle et personnelle.
  • De plus, avec 15 ans d’expérience en moyenne, ils apportent une expertise solide, fruit d’années de pratique et de formation continue.
  • En demande de coaching : les secteurs du management, du développement personnel et de la santé.
  • Dans le monde de l’entreprise, le coaching en management aide les dirigeants et les équipes à optimiser leurs performances.
  • Le coaching en développement personnel, quant à lui, accompagne les individus dans leur quête d’épanouissement.
  • Enfin, le secteur de la santé fait appel au coaching pour soutenir les professionnels de santé et les patients dans leurs défis quotidiens.
  • Avec l’essor des technologies numériques, le coaching digital, englobant le coaching en ligne et le coaching virtuel, connaît une croissance fulgurante.
  • Le monde du coaching est en constante évolution, avec l’apparition de nouveaux modèles tels que le coaching systémique, transgénérationnel ou quantique.

L’avenir du coaching s’annonce donc radieux. Pour preuve, les données de l’étude 2020 ICF-Price Waterhouse qui viennent souligner à quel point les publics de jeunes décideurs expriment le besoin de bénéficier de coaching dans un monde de plus en plus volatile, incertain, complexe et ambigu. Des études de Google sur l’ensemble de ses employés ont montré que les jeunes recrutés s’attendent à être coachés pour progresser dans leur carrière. Enfin, offrir du coaching est un gage d’attractivité pour les entreprises et une condition de fidélisation des jeunes talents. Faire du coaching de carrière une priorité sur 2024 est impératif pour engager et fidéliser les talents, lutter contre l’obsolescence des compétences et réaligner les collaborateurs avec les enjeux business des organisations.

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