Secteur automobile : de profondes évolutions qui ont un impact direct sur les réseaux de franchise
Le secteur de l’automobile, même s’il reste crucial pour nos sociétés comme pour l’ensemble de l’économie, connaît aujourd’hui de profondes évolutions. Certaines sont liées aux progrès technologiques, quand d’autres sont davantage dictées par les modifications des modes de vie (mobilités alternatives, électrification du parc automobile), mais toutes ont un impact direct sur les réseaux de franchise du secteur, qui font évoluer leurs propositions pour s’adapter à ces nouvelles réalités.
Un secteur-clé de l’industrie aujourd’hui soumis à de nouvelles injonctions
Devenue un symbole du XXème siècle et du développement technique, l’automobile a été, des décennies durant, un moteur pour de nombreuses économies qui ont bâti, au moins pour partie, leur réputation d’excellence technologique sur ce secteur (telle l’Allemagne, pour beaucoup pays d’Audi ou de Mercedes Benz). C’est également dans ce secteur que sont nées des théories majeures, qui façonnent encore le comportement de nombreuses entreprises de par le monde ─ et on pensera ici au toyotisme de Taiichi Ōno et à son « juste à temps », modèle de rationalisation des process de production comme d’organisation des flux logistiques. L’automobile est même parfois devenue synonyme d’organisation industrielle de la société, lorsque Henry Ford fonda le fordisme et que, pour évoquer la classe ouvrière, Sartre disait ne pas vouloir désespérer Billancourt, où étaient alors situées les usines Renault.
Toutefois, quelle que soit l’importance de l’industrie automobile dans l’économie, elle reste soumise aux évolutions de notre temps. Ainsi, l’importance prise par le digital dans notre vie quotidienne, notre appétence pour les objets connectés pousse-t-il les constructeurs à inclure toujours plus d’informatique dans les options des véhicules proposés, et souvent dans leur conception même. De la même manière, les impératifs du changement climatique incitent toujours davantage les consommateurs à être attentifs à la réduction de leur empreinte carbone. C’est ainsi que l’on assiste ─ et ce depuis maintenant plusieurs années ─ à une demande accrue pour les véhicules hybrides et électriques.
Apporter des solutions à une mobilité qui évolue
Si le tout-voiture ne semble pas, au moins dans l’esprit de beaucoup, être une époque en phase d’être totalement révolue ; force est de constater que de nombreux bouleversements sont en cours. Ainsi, la généralisation des véhicules électriques, souhaitée par toute une part de la population et fortement soutenue par les pouvoirs publics qui en ont fait un axe majeur de leur action de lutte contre les effets du réchauffement climatique à travers la réduction des émissions de CO2 et la promotion d’une mobilité décarbonée est-elle une évolution majeure. Toutefois, cela n’est pas sans entraîner de nombreuses conséquences, tant économiques que sociales (et, d’un point de vue politique, tout ce qui touche à la voiture reste sensible : la crise des Gilets Jaunes est ainsi partie d’un projet de taxe sur le carburant, et la taxation de la mobilité a également été le fondement du mouvement des Bonnets Rouges en Bretagne). Certains constructeurs ont ainsi du mal à négocier ce virage stratégique, quand le prix des véhicules électriques, malgré les aides publiques et une extension de l’offre, restent pour beaucoup un frein à leur acquisition (et ce coût, ainsi que le renchérissement actuel de l’électricité, fait d’ailleurs relativiser les potentielles économies sur le carburant). De plus, et malgré les progrès techniques, les véhicules électriques restent inadaptés à l’usage qu’ont beaucoup de Français de leur voiture.
En parallèle, on assiste au contraire à une certaine désaffection pour la voiture et son usage traditionnel par une autre partie de la population, vivant en milieu urbain. Cette population, n’ayant qu’un usage limité de l’automobile et confrontée aux difficultés potentielles de son utilisation quotidienne (embouteillages, difficultés de stationnement), lui préfère d’autres formes de mobilité. Cela sera d’abord les transports en commun (surtout dans les grandes agglomérations, qui disposent d’un maillage plus serré de leurs réseaux), mais également les vélos et trottinettes électriques, qui se sont énormément développées au cours des dernières années. Pour répondre à ces évolutions, et continuer à assurer la mobilité de leur clientèle (ce qui reste, in fine, leur objectif premier) ; les réseaux de franchise opérant dans le secteur automobile ont, eux aussi, modifié leurs process et stratégies ces dernières années. Ces évolutions sont d’ailleurs toujours à l’œuvre pour plusieurs enseignes.
Des conséquences pour les réseaux franchiseurs
Souhaitant avant tout répondre aux demandes émanant de leur clientèle, les réseaux de garages en franchise ont dû adapter leurs offres de services pour répondre à une demande en pleine expansion, celle des interventions sur des véhicules hybrides ou 100% électriques. De nombreux plans de formation ont été déployés par les marques afin de former les collaborateurs à de telles interventions, et leur fournir les habilitations nécessaires. De même, l’importance prise par l’informatique embarqué a intensifié les échanges entre ces réseaux et leurs centres techniques et les constructeurs, afin de pouvoir à la fois répondre aux injonctions des clients comme, le cas échéant, de leurs assurances (on pensera notamment ici aux différents paramétrages nécessaires sur maints points des véhicules, qu’il s’agisse de l’éclairage ou de l’assistance à la conduite).
La formation n’est toutefois pas le seul aspect sur lequel ont évolué les réseaux de franchise. La mobilité elle-même a évolué, et il est désormais impératif pour les enseignes de répondre à ces changements, ne serait-ce que pour anticiper l’apparition de nouveaux réseaux qui pourraient décider d’investir ces segments de marché en plein essor et riches de promesses.
Pour assurer une vraie continuité de service, certains réseaux, spécialistes de verticales bien particulières, montent des partenariats avec d’autres enseignes afin de créer des synergies et apporter une plus-value partagée en termes d’expérience client aux consommateurs. D’autres réseaux, souvent plus généralistes, déploient aujourd’hui de nouvelles briques de service répondant à des demandes émergentes (comme pour la réparation et l’entretien de vélos et trottinettes électriques). Ces stratégies, qui permettent à la fois d’obtenir un maillage territorial optimal tout apportant la qualité de service aujourd’hui attendue par un public devenu plus exigeant. A ce titre, on peut considérer que les évolutions que connaît le secteur de l’automobile, et les réponses apportées tant par les constructeurs que par les réseaux de franchise en font, comme au XXème siècle un miroir de la société et de l’économie de notre temps.
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